09/06/2012
LES BEST OF JD : "MOURAD EL YED : CONTEUR DE BLUES ORIENTAL, PORTEUR DE LUMIERE MUSICALE !"
JD : Salem Mahlikoum Mourad El Yed !
MEY : Mahlikoum Salem Jean.
JD : Mourad, vous êtes d’origine Algéroise, musicien et chanteur-compositeur. Quel est votre parcours personnel et professionnel ? Qu’est-ce qui vous a amené à la musique ? Peut-on vivre de ses notes aujourd’hui en France ou ailleurs ?
MEY : Je suis tout d’abord éducateur spécialisé en Lorraine, depuis un peu plus de quarante ans, auprès des jeunes de la petite enfance et de l’enfance inadaptée. Puis, en parallèle, je fais de la musique. Vivre de ses notes aujourd’hui, c’est un peu difficile, voire impossible. Ou alors, il faut trouver le bon créneau. Ce n’est pas mon cas pour l’instant !
JD : Donc, actuellement, on ne peut pas vivre à 100% de ses notes, à moins d’avoir le bon réseau et de la chance !
MEY : On ne peut effectivement pas vivre de sa musique. Certains chanteurs sont même intermittents du spectacle. Cela devient de plus en plus difficile d’avoir un calendrier et des dates de concerts, et surtout d'avoir un lieu où jouer. Je fais de la musique, car cela a toujours été ma passion. Etre sur scène pour le public, afin de partager un bon moment musical ensemble, je crois que c’est la meilleure des choses à faire et le meilleur endroit où se trouver, surtout après une journée de boulot. Mais, je fais toujours la part des choses entre mon job et la musique.
JD : Vos chansons passent-elles sur les ondes ?
MEY : Non, pas pour le moment. Je reste un petit artisan de la musique et je n’ai pas eu encore la chance de passer sur la FM.
JD : Mourad, quel est votre style de musique ?
MEY : Très bonne question ! (longue hésitation)
JD : Vous vous définissez comment ?
MEY : Je ne peux pas me définir aussi facilement que cela, car je joue beaucoup de styles musicaux différents. Ces influences prennent leurs sources dans le classique, le gospel, le chaâbi, la musique hindou, le blues, etc. En clair, tout ce qui m’a amené à chercher des sonorités. Je cherche toujours le petit truc en plus, la note originale, l’énergie et la couleur. Si je ne suis pas définissable à mon sens, par contre j’ai été classé par la presse dans la world music, le blues oriental, comme un « Jimmy Hendrix en Orient », etc.
JD : Est-ce que l’on peut dire que vous êtes à mi-chemin entre le blues et la musique arabe ?
MEY : Je ne crois pas, les deux musiques sont pourtant complémentaires ! Le Chaâbi, c’est la musique populaire algéroise. Elle me fait cependant penser au blues, car cela joue, chante la rue, et ce qui s’y passe. On y trouve aussi, ce qui se passe dans le monde, ce qui permet d’avoir une vision globale ! (rire) Donc, je ne peux pas me définir comme « bluesman algérois ». Par contre, je me suis dit : « pourquoi pas faire une soirée blues et chanter en arabe ? » Voilà, ma vraie particularité ! Je ne sais pas si d’autres l’ont déjà fait, mais moi je l’ai fait.
JD : Certaines chansons de votre premier album sont pourtant orientalisées, telle « Salem Mahlikoum »… Un titre que j’affectionne particulièrement !
MEY : Le titre « Salem Mahlikoum » (« Paix sur vous, bonjour ! ») m’est venu un soir de concert. Je me suis dit en moi-même « pourquoi ne pas entrer sur scène en demandant au public : Donnez-vous la main ! Regardez-vous et dites-vous Salem Mahlikoum ! » J’ai pensé « ou ça passe ou ça casse ! » Et bien cela à marcher et cela m’a fait même très plaisir !
JD : Quels sont les titres de vos deux albums et leur année de sortie dans les bacs ? Avez-vous une chanson ou deux qui a/ont votre préférence ?
MEY : Le premier album date de deux ou trois ans, il s’intitule « Incha'Allah » qui signifie « si Dieu le veut ». Le deuxième album « L’Aventure Continue… » est dans les bacs depuis trois mois, c’est un nouveau-né. Je n’ai pas de préférence dans mes titres, je les crée, et après cela, ils ne m’appartiennent plus. J’essaye d’avancer, parce que je suis toujours en ébullition, et que j’ai en permanence des projets en cours.
JD : On trouve vos albums chez tous les disquaires ? A la FNAC de Metz ou à Virgin Megastore par exemple ?
MEY : On les trouve pour l’instant qu’à la FNAC de Metz. Ce qui est déjà pas mal. D’ailleurs, le deuxième album y est en écoute. N’ayant ni label, ni manager, aussi, comme déjà précisé, je me considère comme un petit artisan de la musique.
JD : Pourtant, j’ai vu sur votre page Myspace que vous étiez produit par Label Major…
MEY : Il s’agit d’une erreur qu’il va falloir que je fasse rectifier, car je n’ai aucun label. J’assure moi-même ma promotion pour l’instant.
JD : Vous vous produisez apparemment souvent sur Metz, quels sont vos lieux de concert de prédilection ?
MEY : Souvent sur Metz ? Oui... J’ai joué à plusieurs reprises sur la Place de Chambre, par exemple. Mais aussi Place Saint-Louis, où j’ai eu la chance le 19 juin 2009 de faire la première partie de Trio Joubran, de la musique traditionnelle palestinienne. Ce soir là, j’ai été subjugué comme à chacune de nos rencontres. C’est vraiment de très bons souvenirs. Il faut donc, en ce qui me concerne, que les concerts aient une cohérence pour que j’y participe. Je veux dire par là que je ne ferai pas la première partie d’un groupe de hard-rock…
JD : Il n’y a pas sur Metz des endroits plus intimes où vous jouez, dans un café ou sur sa terrasse par exemple ?
MEY : Non pas spécialement, cela ne me dit plus rien de jouer dans un café… J’ai cependant, récemment, joué à l’Irish Pub, parce que je trouve que c’est vraiment un bon petit café au niveau ambiance. Désormais, je m’intéresse plutôt aux festivals et à trouver des concerts en plein air. C’est autre chose, c’est une autre dimension ! Je ne cherche pas à jouer devant des milliers de personnes, mais c’est autre chose que de jouer dans un café. J’irai à la rigueur dans des troquets spécialisés messins comme le Caf'Conc où il y a une petite scène, ou dans des petites salles comme la Salle Robert Ochs aux Trinitaires. Par ailleurs, j’ai joué au Snow Hall d’Amnéville, en Bavière (Allemagne), au Quai de Londres à Verdun, à Condé-Northen (57), etc. En bref, j’ai joué un peu partout.
JD : J’ai vu que vous avez joué aussi à Créhange, vous êtes enregistré en concert sous youtube.fr…
MEY : C’est vrai que j’ai du bol, les gens me contactent parce qu’ils m’ont vu jouer ou parce qu’ils m’ont repéré sur Internet, et puis ils font appel à moi. Mais, je ne joue pas assez à mon sens. (rires)
JD : Gourmand va ! (rires)
MEY : On est jamais assez gourmand Jean ! Vous savez, je n’ai pas des centaines de dates de concerts de prévues... Aussi, si un manager me lit, qu’il ne me propose pas de grosses tournées, mais plutôt des petites dates sympas, un festival par exemple, etc. Le plus important est de trouver le bon créneau ! Ma musique plaît ou non, certes ! Mais, j’apprécierais d’aller un peu ailleurs, en Bretagne par exemple, pour voir d’autres publics. Je n’ai pas de fan club, ni un public qui me suit, les gens me découvrent et puis je les découvre aussi…
JD : Vous avez un public en perpétuelle (re)découverte alors ?
MEY : Voilà ! Et c’est très important !
JD : Et des p’tits festochs locaux, comme le « Jardin Du Michel », ça ne vous tente pas ?
MEY : Bien sûr que si ! Mais, on n’a pas encore fait appel à moi. Vous savez j’ai beau envoyer CDs et bio, proposer de participer à des manifestations. Rien n’y fait, j’ai pratiquement aucun retour. Il faut aussi avouer que c’est un métier de faire sa promo. Il faut bien connaître les réseaux…
JD : Il vous faudrait un agent artistique…
MEY : Oui, car savoir se vendre, ce n’est pas facile du tout. Je ne sais pas trop le faire, et cela me dérange de devoir me vendre.
JD : Maintenant Mourad, si vous le voulez bien, on va s’attaquer à l’actualité internationale… Que pensez-vous des révolutions qui bouleversent actuellement tous les pays arabes ? Peut-il y avoir une résonance au niveau des banlieues françaises ? Croyez-vous à la « théorie des dominos » ?
MEY : La théorie des dominos ? Oui, j’y crois ! Mais, tous ces événements historiques ne me surprennent pas. Je ne suis pas politisé, cependant j’ai un regard objectif sur l’actualité, le monde, la vie en général. Ces événements devaient arriver. On oublie que l’on a été jeune nous aussi. On oublie que la jeunesse est là, et qu’elle a envie de vivre. Les générations plus anciennes se sont beaucoup serrées la ceinture pendant 30, 40, voire 50 ans. Les jeunes ne veulent pas vivre la même galère. Il fallait bien que tout cela se termine un jour. Les jeunes veulent du travail et pouvoir vivre. Grâce à la jeunesse qui parle, qui bouge et qui s’est servie admirablement d’Internet, tout change. J’adore les jeunes, j’ai passé la moitié de ma vie avec eux...
JD : Est-ce que vous connaissez le groupe de rap marocain FNAIRE ?
MEY : Vous savez, j’écoute beaucoup de styles de musiques différents. J’écoute aussi pas mal de rap. Il y a des groupes algérois comme Hamidou qui a signé le premier morceau rap algérien avec son célèbre titre « Jawla Fe Lil », enregistré en 1985, et le Group AM. Il y a aussi des groupes tunisiens qui se débrouillent très bien dans le rap, comme South School qui fait du pur gafsien wled du sud tunisien, et G-Belle de Gafsa. Il y a tant de groupes de rap ! Par contre, les marocains de FNAIRE, je ne les connais pas.
JD : En fait, je voulais savoir si vous les connaissez, car ils prônent la valeur travail et encouragent la jeunesse marocaine à se prendre en main. Je sais que vous n’êtes pas marocain, cependant que pensez-vous de leur message socio-musical ?
MEY : C’est tout simplement super ! C’est super, car ce sont des jeunes qui s’adressent à d’autres jeunes, donc il ne s’agit pas d’un message moralisateur ! C’est pas « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ! », comme les générations plus anciennes ont tendance à le faire. C’est plutôt comme une prise de conscience, venant directement des jeunes. Les autres jeunes seront plus à l’écoute de ce message. Cela ne fait pas « has been » à l’image d’un vieux qui dit « tu vois quand j’avais ton âge… ». J’approuve cette démarche, c’est vraiment très bien vu. Il faut que je retienne le nom de ce groupe…
JD : FNAIRE…
MEY : On peut les trouver où ?
JD : Sur youtube.fr, par exemple, car ils ne sont pas vendus à la FNAC et à Virgin Megastore…
MEY : Je n’ai pas Internet, mais je les trouverai tout de même ! Quoiqu’il en soit, c’est excellent ce qu’ils font. Mais, il y a d’autres groupes qui ont le même message, voire plus philosophique, comme le groupe IAM et l’Ecole du Micro d’Argent. Peut importe le style musical, que ce soit du reggae, du ragga, etc. tout ce que font les jeunes en musique comprend de bons messages de paix, d’amour, de tolérance, de dénonciation des injustices, etc. Ils sont géniaux ces "Djeunz" (comme ils le disent si bien), j’adore ce qu’ils font dans tous les styles, car ils ont le texte, ils ont le feeling, et ils touchent pas mal de monde et cela fait plaisir à voir et à entendre.
JD : Je vous remercie Mourad pour cet interview plein d’Humanité.
MEY : Merci à vous aussi Jean !
© Propos recueillise, le 16 mai 2011, par Jean Dorval pour LTC LIve.
INFOS PLUS :
Pour écouter Mourad sur Youtube.fr
http://www.youtube.com/watch?v=QfB17mBAAMA
Et pour l’écouter et suivre son actu :
http://fr-fr.facebook.com/pages/El-yed/116903565041026
© Crédit Photos : © Jean Dorval pour LTC LIve.
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08/06/2012
LA SELECTION MUSICALE DU JD... "GOÛTEZ-MOI ça !!!"
00:05 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, the cure | Facebook |
07/06/2012
ZE DUO ZIZIKAL OF ZE JD...
23:50 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, the cure | Facebook |
LE P'TIT DUO MUZIKAL BY JD.
23:30 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, new-order | Facebook |
06/06/2012
LE PETIT DUO MUSICAL PAR JD.
23:53 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : phil collins, envoyer cette note | tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard | Facebook |
05/06/2012
LE PETIT DUO MUZIKAL BY JD.
22:25 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : coldplay, depeche mode, george michael, le jazz club de metz, andré masius, los hermanos locos, nosybay, latino-salsa, pop-folk, les concerts ltc live sur metz, laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs | Facebook |
« DARK SHADOWS ? NEIN !!! SHADOWS OF THE DAMNED ! aaaAAAAHHHH !!! »
Sorti sur les écrans les plus sombres de France et de Navarre, le 08 mai dernier, le film noir « Dark Shadows », a été tourné en 2011, par Tim Burton, avec l’excellent, ou plutôt, le sublimissime Johnny Deep ; Michelle Pfeiffer (que je revois toujours incarnée la très hot Catwoman, en 1992, dans « Batman Returns ») ; Eva Green (l’ex-James « Bombe » Girl de « Casino Royale » en 2006) ; et Helena Bonham Carter (entre autres supers rôles : la terrible Reine rouge du film « Alice au Pays des Merveilles » de… Tim Burton, 2010, mais aussi, la femme du Roi George VI dans « Le Discours d'un roi » (« The King's Speech ») de Tom Hooper, sorti en 2010). Ce movie film, très haute définition, aux effets spéciaux époustouflants, nous conte de manière ludique et humoristique, l’imaginaire poétique, fantastique, féerique et délirant, mais aussi, l’univers nocturne si particulier de Tim Burton. Chaque « Tim Burton » (une référence en la matière !) est toujours très, très attendu, par ses fans (et dont ma gueule) avec beaucoup, très beaucoup, énormément, passionnément, d’impatience. Initialement « Dark Shadows » est un soap-opéra gothique américain qui passait à la télé l’après-midi, dans les années 70. Les acteurs y jouaient fort mal. Le décor était, comme on dit dans les milieux intéressés, très « cheap » (très « bon marché »). Les chauves-souris étaient même en plastique… Pas de quoi s’attarder ! Et pourtant, cette série allait frapper durablement l’esprit créatif, le génie naissant, d’un ado fan de la série, Tim Burton, car elle rassemblait sur le même plateau, vampires, sorcières et créatures surnaturelles, une nouveauté pour l’époque ! Tim s’est donc inspiré pour "Dark Shadows", avec jubilation, de cette série, pour nous conter, du bas de sa crypte cinématographique, une palpitante histoire remixée, avec un brin d’inspiration "à la Deep !"
Trop fort ce Deep !
La très belle sorcière éconduite (Eva Green).
CE SOIR, LE VAMPIRE A RANCARD AVEC LA SORCIERE ! « aaaAAAAHHHH !!! »
Ce film, c’est l’histoire rocambolesque de Joshua et Naomi Collins, et de leur jeune fils Barnabas. L’action débute en 1752 par un départ de Liverpool, en Angleterre, en partance pour les Amériques, afin de commencer une nouvelle vie dans le Maine. Mais, même avec une telle distance, pourtant accentuée par le gigantisme de l’océan, cette famille n’échappera pas à la mystérieuse malédiction qui la poursuit… Vingt années plus tard, Barnabas, devenu héritier de la très rentable conserverie de poissons de ses parents, a « SON » Monde à ses pieds, en l’occurrence, la ville qui porte son nom : Collinsport. Aussi, en digne Maître de Collinwood Manor, Barnabas est riche et puissant, et tout semble lui réussir ! Mais voilà, c’est un séducteur invétéré… Et sa perte va venir de là où cela le chatouille… Il va commettre l’erreur de briser le cœur d’Angélique Bouchard, une sorcière maléfique. Cette dernière pour se venger de lui va lui jeter un sort plus maléfique que la mort, le transformer en vampire et le faire enterrer vivant… Que l'aventure commence !
A voir absolument, après avoir mangé un steak très saignant ! « aaaAAAAHHHH !!! Delicia !!! »
© Jean Dorval, le 05.06.2012, pour LTC Kinéma.
La très mignonne petite copine du vampire...
09:20 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : film, art, jean dorval, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, indian palace, inde, marigold, john madden, judi dench, tom wilkinson, maggie smith, bill nighy, penelope wilton, celia imrie, ronald pickup, cinéma, pictures, toile, lucy robinson, dev patel, lilete bubay, tena desae, film britannique, 2011, 2012, deborah moggach, joe wright, keira knightley, bafta awards, une délocalisation des retraités, commes les industries, en inde, méridionale, charme colonial, désuet, centre pompidou-metz, metz, moselle, france, lorraine, europe, ue, union européenne, présidentielles, législatives, jo de londres, tour de france, cosmopolis le film | Facebook |
04/06/2012
LES PROCHAINS CONCERTS DU JAZZ CLUB DE METZ SONT EN LTC LIVE...
© Photo ci-dessus : http://whatafy.com/characteristics-of-jazz-music.html
Le Jazz Club de Metz et LTC LIve vous recommandent deux concerts vendredi 8 juin 2012 :
Place de la République, sur les terrasses de la "Brasserie Rép" et du "Métisse" (sauf mauvais temps), « LOS HERMANOS LOCOS », ambiance latino-salsa, de 18h00 à 21h00.
Et Place Saint Louis, sur les terrasses des pubs "Au Bureau" et "Vivian's" (repli si mauvais temps), « NOSYBAY », Pop-Folk, de 19h00 à 22h00.
Bonne Zizik avec JD en LTC Live !
14:02 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : le jazz club de metz, andré masius, los hermanos locos, nosybay, latino-salsa, pop-folk, les concerts ltc live sur metz, laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale | Facebook |
« COSMOPOLIS OU LA CHUTE FINALE DE L’ULTRALIBERALISME ! »
Dans le sillage du très bon documentaire de Michael Moore de 2009, « capitalisme : une histoire d'amour », on n’a pas fini d’observer partout dans le monde la lente agonie de l’ultralibéralisme d’exploitation sauvage, à l’image de son frère ennemi qui vingt ans plus tôt s’était effondré comme un château de cartes géopolitiques : le communisme mortifère et esclavagiste ! Dans la même veine, le film « Cosmopolis », un drame Franco-Canadien d’une durée d’1h48, est un petit chef-d’œuvre de David Cronenberg (le réalisateur de « Spider » (2002), « Faux semblants » (1988) et « Paradis Murders » (1974). Cette adaptation du roman du même nom de Don DeLillo, paru en 2003, est joué par de Grands Noms du cinéma : Robert Pattison (la belle gueule de « Twilight »), « l’Eternelle » Juliette Binoche (plus sexy que jamais…), Paul Giamatti, Matthieu Amalric et Samantha Morton). Cronenberg qui avait déjà mis à l’écran les romans difficilement transposables de J.G. Ballard et de William S. Burroughs, respectivement « Crash » (1996) et « Le Festin nu » (1991), récidive dans les films paradoxaux avec « Cosmopolis », devenant sans hésitation un Grand Maître du genre.
Huum... Juliette Binoche...
Pattison affronte finalement ses phobies dans ce film...
« NEW-YORK, NEW-YORK… (version) DESTROY !!! »(1)
L’histoire se passe dans un « New-York, New-York » totalement destroy. L’ère de l’ultralibéralisme sauvage touche définitivement à sa fin. De bon matin, Eric Packer, un golden boy de la haute finance internationale, doublé d’une éminence grise au réseau impressionnant, s’engouffre dans sa limousine blanche de luxe, aménagée sur mesure, blindée, bardée d’électronique sophistiqué chargé à bloc de renseignements économico-financiers, véritable « Air Force One de la route… » Et alors, que la visite du Président des Etats-Unis d’Amérique paralyse entièrement un Manhattan en ébullition, livré à lui-même, il n’a qu’une obsession, un caprice de riche : aller à tout prix se faire couper les cheveux chez son coiffeur attitré qui se trouve à l’autre bout de la ville, et ce, au risque d’y perdre la vie s’il le faut.
Au fur et à mesure que la journée se déroule, le chaos s’installe définitivement autour d’Eric Packer. Et en même temps que la chute du temple capitalistique s'opère, Packer assiste, impuissant, à l’effondrement de son Empire, de son monde égoïste, très sélect, parano et vierge marie, bâti avec la sueur et le sang des autres. Comme dans « History of Violence » (un thriller haletant de Cronenberg, de 2005, dans lequel un nabab de la finance est persuadé que l’on va l’assassiner dans les 24 heures…), il est aussi certain que l’on va le tuer. Où ? Quand ? Il ne le sait pas encore… Surprise ! La psychose s’installe… Il va subir, ainsi, les 24 heures les plus stressantes et les plus longues de sa vie, jusqu’alors aseptisée et tranquille, immergé dans une ambiance devenue sournoise - dangereuse pour lui et ses semblables - porteuse du virus social de la révolte anti-exploitation. La plèbe contre les patriciens, un combat malheureusement vieux comme le monde ! L’anarchie règne partout. « LA » Rue est devenue un immense forum à ciel ouvert, revendicatif à l’extrême et servi saignant ! L’emballement du Yuan (la monnaie chinoise des milliardaires rouges) est à l’origine de l’effondrement du marché. Et personne aux commandes du Système, pas même Eric « l’initié », n’a vu venir le coup fatal (comme à chaque crise majeure qui secoue le monde d’ailleurs…). Cette erreur, l’erreur de sa vie, cette fatale erreur, fait dévisser le spéculateur mondain, Eric. La banqueroute s’invite dans sa vie, telle une bulle spéculative qui lui pète en pleine gueule. Il est, à son tour, à la place de tous ceux dont il a détruit la vie. Il s’enfonce subitement dans une voie de non-retour dont il ne se relèvera pas. Le rat devient même l’unité monétaire d’échange, une sorte de pied de nez à la crise et à la précarité… Sa limousine ressemble au Titanic. Elle coule lentement mais sûrement, avec en bout de course un certain Benno qui attend Eric pour régler un vieux compte…
Eric (Pattison) un être dual, accompli professionnellement parlant,
et à la fois perdu dans ses propres excès...
Eric ou l'obsession du paraître...
"New-York, ton univers impitoyable !"
Cette toile cinématographique est une véritable immersion dans l’univers impitoyable de la finance, avec son jargon particulier (investissements spéculatifs, prix des marchés, placements, croissance en déficit, taux d’intérêts, prise de risque, profits, etc.). Comme dans le film « Margin Call » - réalisé par J-C. Chandor, en octobre 2011 - « Cosmopolis » intensifie crescendo l’intérêt du spectateur, en l'habitant, en le possédant, petit à petit, et en lui injectant le scénario comme un venin mortel. L’étude opérée sur la macroéconomie saisit d’effroi le spectateur par son inhumanité et par ses cohortes de chiffres indigestes et froids. Les niveaux de réalité se mélangent, deviennent mêmes abstraits, diaboliques. Tout l’Art de Cronenberg réside, aussi, dans le parallèle fait entre l’appât du gain, la déroute et la malbaise. La représentation ingénieuse de cette trilogie apocalyptique se traduit ici par une série de corps livrés sans pudeur comme des flux monétaires, de coïts besogneux et paramétrés côtés en bourses, d’« overdoses de baise » (comme le disait si bien Gainsbarre…) soumises au système de compensation monétaire bestial… L’essentiel du film se passe dans la limousine, espace restreint, pour rejoindre au bout du compte, forcé par les événements, la rue, espace ouvert. Finalement, c’est l’univers ouaté et contrôlé de la limousine contre la puanteur de la cité en perdition. La « Limo » devient dès lors un objet par procuration, un symbole phallique pénétrant la foule à qui mieux mieux. Une foule violée, certes, mais qui sait rendre coup pour coup, notamment en taguant et en saccageant la blancheur immaculée de la « Limo ». Une autre forme de viol, celui de l’inaccessible… de ce que l’on veut posséder et que l’on possède in fine coûte que coûte !
Le pouvoir : la séduction "à deux balles" dans la bagnolle...
Il a la super voiture (la continuité de son pénis...),
il aura la super nana ! (le piège habituel !)
Sexe et violence font bon ménage...
Les Indignés "made in Cronenberg"...
Ce film balance le spectateur, entre fascination et impatience. Il faut accepter en le voyant de se laisser violenter par une histoire qui flirte avec l’actualité, la nôtre, à mi-chemin entre « Les Indignés » de Madrid, le « Printemps érable » de Montréal, la Grèce et la zone euro en pleine déconfiture, et les mouvements anti-banques tels « Occupy Wall Street » ou « Occuper Berlin ». Cet univers, là, oscille entre errance latente et ruine putride. Ce brûlot corrosif anti-capitaliste met en avant le déclin de l’Occident, traduit la déshumanisation de l’homme, qu’il soit riche ou pauvre, détruit à petit feu par le pognon-roi. Entre honteux taux usuriers et addiction revolving névrotique, ces jeux pervers monétaires déconnectent l’humain de la vie réelle pour mieux le rendre esclave. Pourtant au milieu de cette fin du monde programmée, Packer ne songe qu’à sa limousine et à sa petite gueule. Il veut savoir où elle est garée la nuit. Quelles sont ses caractéristiques techniques. Faut-il la « prouster » pour l’isoler de tout (un clin d’œil à Proust qui avait fait insonoriser sa chambre avec du liège et avait vécu pendant quinze ans reclus au deuxième étage du 102, boulevard Haussmann, à Paris) ? etc. De même, en ces heures graves, il ne pense qu’à sa présentation (sa coupe de cheveux) et à l’asymétrie de sa prostate. Il est en décalage permanent. A contrario, il ne fait rien quand la foule saccage sa caisse… Certainement car, il peut s’en acheter des centaines comme cela… Eric reste un personnage contradictoire et pathétique à la fois, imprégné du péché capiteux-capitalistique.
Eric se tire lui-même une balle dans le pied... Euh, pardon ! Dans la main...
Le complot suinte de partout dans ce monde à l'agonie.
QUAND LA FIN (du capitalisme) JUSTIFIE LES MOYENS !
Pattison, dans ce sombre rôle, donne de l’épaisseur à son personnage. Il est un Packer, qui a vendu son âme au diable, dédaigneux et paumé à souhait. « Cosmopolis », c’est une sorte de descente aux enfers progressive, une sorte de plongée en apnée dans un monde économico-financier en phase terminal, dans lequel l’humain n’a plus sa place. Eric Packer qui a l’habitude de traverser la ville en regardant avec indifférence les laisser-pour-comptes à travers la vitre de sa splendide « Limo », comme un spectateur cynique et jouisseur, va être obligé de sortir de lui-même, de son ignoble personnage « sur mesure », d’affronter la réalité. Il n’y survivra pas ! L’inévitable et salvateur crash entre les très riches et les très pauvres, et la confrontation entre deux mondes que tout oppose, explosent de toutes parts comme un chiotte qui soudainement déciderait seul de se déboucher et d’évacuer toute sa merde sur le Système à l’agonie qui l’a généré. L’abîme est là, terrible. La paranoïa reste perceptible à chaque instant. La violence s’incarne même en fil conducteur d’une toile sans concession. Packer n’aura pas de parachute doré, ni de prime mirifique de départ, ni de garde du corps pour se sauver de ce merdier géant. Et au bout du compte ce n’est que Justice Sociale ! Il y a une morale dans ce film : le crime vierge marie ne reste plus impuni ! Ce qui, à n’en pas douter, invite le Monde à briser ses chaînes ultralibérales et à s’orienter, enfin, vers une Economie, certes de marché, mais Solidaire et respectueuse des Individus et de leur Environnement. Fini le chacun pour soi ! Vive le Partage des richesses à tous les niveaux de la Société ! RIP(†) Kapitalismus !
© Jean Dorval, le 04.06.2012, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) Sous-titre inspiré de la célèbre chanson de Frank Sinatra : « New York, New York ».
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03/06/2012
AND NOW, TU INVITES TA VOISINE A DANSER "COLLE/SERRE"... HUUUMM, C'EST LE PETIT TRIO MUSICAL ROMANTIQUE DU JD !
00:45 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel | Facebook |
LE P'TIT TRIO MUZIKAL DU JD.
00:11 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel, reggae, spécial reggae, david bowie | Facebook |
LES BEST OF JD : « CONCERT EN 3D (DOU DOU DIOUF) A LA GALERIE EN PROMENADE DE METZ ! »
Dou Dou Diouf (3D) en pleine action !
JD : Bonsoir Dou Dou Diouf (3D) !
3D : Bonsoir Jean !
"Explanations" par Richard Onyango (huile sur papier).
JD : Quelles sont les influences de ton nouvel album, dont tu vas jouer quelques titres en avant-première, ce soir, au finissage de l’expo sur « L’Art Africain Contemporain », de la Galerie en Promenade de Metz ? Quelle est sa date de sortie ?
3D : Il n’est pas encore dans les Bacs, je suis en train, en ce moment, de le maquetter à l’Autre Canal de Nancy, avec Yvan SOUSINI, mon percussionniste, Amine AZIDINE, mon guitariste, ainsi que de nombreux musiciens avec qui je travaille. Ce boulot préparatoire terminé, je pourrais commencer l’enregistrement de ce CD. Il devrait sortir avant fin 2011. Il aura des accents jazz, afro-blues, afro-jazz, etc. En attendant, je t’offre mon premier album « Africa Sorina », dont je vais jouer les six titres ce soir : « Musicien Apprenti Magicien », « Africa Sorina », « Mbeuguël », « La Vie », « Nit Ak Moromane » et « Mariama Dianke. ».
JD : Cela te fait quoi de donner un concert-expo ce soir ? S’agit-il d’une nouvelle expérience pour toi ? Est-ce que musique et peinture sont finalement deux arts complémentaires faisant appel à la sensibilité de l’artiste ?
3D : Tout à fait ! J’ai rigolé toute à l’heure car je suis daltonien (fou rire collectif, devant ce « petit clin d’œil » plein d’humour). Et même, si j’ai une mauvaise perception des couleurs rouge et verte… il n’en reste pas moins que la peinture et la musique sont deux arts vraiment complémentaires, voire fusionnels. De plus, je trouve que cette expo est vraiment superbe. Tous ces artistes africains se sont vraiment exprimés en harmonie avec leur époque, leurs talents et leurs désirs. Un très beau travail ! Sur Metz c’est vraiment quelque chose de nouveau que l’Art Africain soit mis ainsi à l’honneur. Et cela me fait vraiment plaisir de venir jouer dans le cadre d’une expo unique en son genre. Dans l’ensemble, c’est l’Art qui parle et je m’en fais l’écho au travers de mes chansons.
"Getting Turned" by Kambeu (sculpture).
JD : C’est la première fois que tu mixes, que tu métisses, musique et peinture ?
3D : Oui, c’est la première fois. J’ai bien sûr des amis peintres et des amis musiciens, mais je les ai vus surtout dans le cadre privé, sur Metz. Je rappelle que je suis Messin. Là, en public, ce sera la première fois que ma musique se mélange à l’art pictural et à des sculptures. C’est une très bonne expérience que je souhaite renouveler et qui me rapproche en plus de mon public. L’expression de l’ensemble rend super bien, cela me convient parfaitement !
Yvon SOUSINI aux percus... Les yeux fermés !
JD : Es-tu flatté quand on te compare à Ismaël Lô, un de tes compatriotes ? Car tu as vraiment la même voix que lui dans sa chanson « Jammu Africa »…
3D : Bien sûr que je suis très flatté (ton enthousiaste), car c’est un très grand sénégalais, un très grand chanteur, parolier et compositeur, dont je me suis beaucoup inspiré. Il fait partie des chantres de la musique sénégalaise, ainsi que Wasis Diop, Touré kouda, etc. Je m’inspire de toute cette richesse créative que l’on trouve au Sénégal. Aussi, quand on me compare à Ismaël Lô, c’est un très grand honneur pour moi, un plaisir immense. Ismaël est un grand frère que je respecte beaucoup. « Big respect Ismaêl Lô ! »
"Sugar Cane Eaters" by Zachariah Mbutha.
"Ever Loving Till Death" par Isaia Manzini.
JD : J’ai vu que tu étais référencé sur Youtube.fr Tu es une vraie célébrité, car tu as fait la première partie de Tiken Jah Fakoly, le 28 novembre 2010, à l’Autre Canal de Nancy, et tu as même joué accompagné par ses musiciens… Alors, j’ai plusieurs questions à te poser… Quelles sont tes impressions ?
3D : C’est avant tout une superbe expérience, Tiken je le connaissais déjà avant. C’est un personnage très engagé pour l’Afrique et je suis comme tout Africain très touché par sa démarche. Je lui souhaite de garder ce cap là. Il faut qu’il préserve son message, celui transmis dans sa dernière tournée « African Tour ». Même si cela ne se fait pas dans la pratique, cela commence tout doucement à s’inscrire dans les esprits. C’est un personnage incontournable pour la défense des droits des africains. C’est aussi un grand frère que je salue !
JD : Donc, je vois que pour toi, cela a été une expérience très enrichissante, que tu es fan de Reggae, et que tu partages les opinions politiques de Tiken. On peut dire aussi comme dans sa fameuse chanson que… « Plus rien ne (t)’étonnes » ?
3D : Son message politique, il est panafricain, dans le sens où il s’intéresse à toutes les difficultés, les injustices, touchant l’Afrique. Et il le traduit en musique. C’est une expression musicale constructive. Ce personnage haut en couleurs, nous le supportons, nous le soutenons ! Il veut du bien à l’Afrique, et l’Afrique le lui rend bien ! Il exprime son Amour de ce continent sur toutes les scènes et médias du Monde, et nous, nous sommes tous ses petits frères et nous restons très fiers de lui, qu’il continue ainsi ! « Protection Jah ! »
Il tape sur des djembés et c'est numéro un !
JD : Je vois que tu portes des dreadlocks, tu es touché par le message reggae en général, pas seulement par celui de Tiken ? Sais-tu que Tiken passe bientôt au Reggae Festival de Colmar ? Il y aura aussi Alborosie… En profiteras-tu pour lui rendre une petite visite ?
3D : J’irais avec plaisir. C’est à quelle date ?
Amine AZIDINE et sa guitare magique !
La nuit tombe et le concert continue...
JD : Cela se déroule le samedi 11 juin prochain !
3D : Si je n’ai pas de concert le jour là j’irais. Oui, je porte des dreads, c’est l’expression d’une musique nommée reggae, une musique que j’aime, mais surtout, c’est le symbole de la Communauté Mouride du Sénégal (une confrérie musulmane) à laquelle je suis fier d’appartenir. Porter les dreads, c’est pour nous la traduction d’une certaine idée philosophique, relative au retour à la terre. De plus, je suis fier de porter ses dreads, car le message rastafari est un message planétaire de Paix qui a été vulgarisé principalement par Bob Marley, et qui relie les gens, bien au-delà de la simple expression artistique.
JD : Au même titre qu’Alborosie, Alpha Blondy, General Levy, etc. ?
3D : Exactement. D’ailleurs Alpha Blondy a bercé mon enfance. C’est un des premiers à s’être exprimé sur comment relier les Peuples, je me réclame du même message. Nous distillons ainsi la paix et la bonne humeur. Je suis engagé dans cette voix et rien ne me fera changer d’avis. C’est notre objet sociétal, notre raison de vivre.
JD : Je te remercie Dou Dou, bonne soirée ! Tu m’emmènes avec toi voir Tiken à Colmar...
3D : De rien, pas de problèmes ! On échange nos 06 et on se rappelle pour organiser cette petite virée alsaco-reggae.
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC Arts et LTC LIve, le 06 mai 2011, à la Galerie en Promenade de Metz.
Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2011 pour LTC Arts et LTC LIve.
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